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Interview avec le pionnier de la photographie aérienne et DJI Master Yann Arthus-Bertrand
Interview avec le pionnier de la photographie aérienne et DJI Master Yann Arthus-Bertrand

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La Terre vue du Ciel 2.0, Yann Arthus Bertrand réfléchit à la suite de son Best-Seller, un projet participatif impliquant les pilotes de drones du monde entier.


Yann Arthus-Bertrand s'est fait un nom en transformant la photographie aérienne en une véritable forme d'art et a réussi à l'utiliser pour accomplir des objectifs sociaux.

Le légendaire photographe, cinéaste et environnementaliste, Yann Arthus-Bertrand, est DJI Master et Ambassadeur depuis 2017, lorsqu'il a décidé d'utiliser des drones plutôt que des hélicoptères pour photographier le monde d'en haut. Il a toujours adopté les nouvelles technologies pour capturer les images dans son esprit et est devenu un photographe de drones enthousiaste.

Aujourd'hui, il est jury du concours de photographie aérienne de Skypixel 2021. Dans cette interview avec Olivier Mondon, Responsable Communication Europe chez DJI, il explique comment la technologie des drones a non seulement révolutionné la photographie aérienne, mais a également élargi le monde des photographes qui peuvent utiliser des drones pour montrer la fragilité de notre monde naturel et susciter le courage de le protéger. Il a également partagé sa vision en dévoilant ce que pourrait être la suite de son best-seller La Terre vue du Ciel 2.0, en tant que projet collaboratif impliquant des pilotes de drones du monde entier.

Comment êtes-vous devenu un Master en photographie aérienne ?

J'ai commencé à expérimenter la photographie aérienne quand j'étais un jeune adulte au Kenya, en étudiant les lions. Ce fut un moment charnière pour moi, et cela m'est venu comme une révélation, me rapprochant de la nature. Il est inimaginable de penser à mon parcours de vie sans cette expérience, qui m'a finalement intéressé à l'extinction actuelle des espèces due à l'activité humaine. Cela semble de plus en plus concret, et nous devons changer notre façon d’habiter la Terre.

L'une de mes forces est de saisir les chances lorsqu'elles se présentent. Au Kenya, pour gagner ma vie et financer l’étude sur les lions, je suis devenu pilote de montgolfière. J’ai tout de suite compris que pour expliquer l‘interaction des animaux de la réserve des Massaï-Mara, l’étude du territoire vue du ciel était primordiale.

j'avais les fonds pour devenir pilote de montgolfière, ce qui m'a permis de découvrir le pouvoir de la photographie aérienne. À cette époque, la photographie aérienne n'existait pas en tant qu'art, mais nous pouvions observer des lions dans une vaste zone à l'aide de téléobjectifs.

Photographing lions in a hot air balloon in Kenya, 1980 - Yann Arthus-Bertrand

Peut-on dire que vous êtes un pionnier de la photographie aérienne ?

Quand j'ai commencé dans ce domaine, la photographie aérienne n'était pas nouvelle. Le photographe français Gaspard-Félix Tournachon, connu sous le pseudonyme de Nadar, a pris des photographies aériennes depuis un ballon en 1858. Il y avait aussi un important photographe suisse, Georg Gerster, qui a travaillé pour Swissair et qui a pris des photos pour les calendriers et les magazines de la compagnie aérienne, notamment avec des photos faires par avions en Afrique.Cependant, j'ai pu donner une dimension mondiale et accessible à tous à la photographie aérienne, et vous pouvez le voir dans mon livre « La Terre vue du Ciel », publié en 1992, qui a connu un succès inédit avec plus de 4 millions d'exemplaires vendus dans le monde.

Heart in Voh, New Caledonia - Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

Je me suis spécialisé dans la photographie de paysages vus du ciel, mais j'ai ajouté une touche originale en identifiant des éléments graphiques uniques qui les ont fait ressortir. Au lieu de recourir à la tradition de prendre des photos aériennes avec un objectif grand angle, j'ai utilisé un téléobjectif.

À l'époque de « La Terre vue du Ciel », l'utilisation d'un hélicoptère était le seul moyen de prendre ces images d'en haut. Cependant, cette période est terminée. La technologie des drones a complètement changé la photographie aérienne. Tout le monde peut aujourd’hui piloter un drone et le transporter facilement dans un sac à dos. La photographie aérienne n'est plus exceptionnelle, elle est courante, ce qui est incroyable.

Aujourd'hui, je vois mon travail non seulement comme une façon de montrer la beauté du monde, mais aussi de sensibiliser à la fragilité de la vie sur Terre. Je suis maintenant plus connu comme militant écologiste que comme photographe. Je partage cela dans mon film et livre « Legacy », où je raconte ma vision personnelle de l’écologie. Il est important pour nous tous de nous sentir bien chez nous et dans notre espace. C'est aussi ce que j'ai essayé de transmettre dans mon documentaire « Human », qui montre les valeurs que les gens partagent, peu importe la région où ils vivent. Ce côté humain des gens me touche beaucoup.

Cotton harvesting on the banks of the Euphrates River, near Deir ez-Zor, Syria - Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

Quels sont vos projets actuels ?

Nous sommes en train de terminer un film intitulé « Vivant » sur la biodiversité en France. Nous avons demandé à beaucoup de passionnés de nous fournir des images pour ce film que nous sommes en train de faire. Nous avons reçu 400 heures de séquences 4K de 120 réalisateurs animaliers qui nous ont envoyé des images de toutes sortes d’espèces. Nous avons aussi demandé à une dizaine de pilotes de drones de prendre des images aériennes sur les quatre saisons.

Nous sommes également en train de faire un film intitulé « La France, une histoire d'amour » avec beaucoup de plans de drones. Je filme tout ce que je chéris en France : des gens qui partagent, qui aiment, qui inventent, qui construisent, un film sur la terre, sur les paysages et les lois sociales. Les Français vivent dans un pays incroyable et je pense qu'il est important d'en être conscient.

Enfin, j'ai un projet de refaire « La Terre vue du ciel », à la fois sous forme de film et de livre, de manière collaborative et participative en demandant à des pilotes de drones du monde entier de partager leurs images dans ce projet. Cela s'intégrerait parfaitement dans cette ère du temps. Toutes ces images rassemblées seraient utilisées pour construire une histoire importante sur notre avenir. C'est un projet qui m'intéresse passionnément. Ce serait un peu comme la « Terre vue du ciel des autres ». Quand je vois la qualité des photos aériennes prises par les drones aujourd'hui, je suis émerveillé. Il y a des millions de pilotes de drones aujourd'hui, c'est incroyable. Je pense que nous pouvons faire un grand film.

Henderson, Las Vegas suburb, Nevada, United States - Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

Que pensez-vous du DJI Mavic 3 ?

Le Mavic 3 est mon nouveau drone de référence, et j'en suis vraiment content pour plusieurs raisons.

J'ai l'impression que la stabilité est bien meilleure ainsi que le capteur 4/3, surtout en basse lumière. Chaque fois que DJI lance un nouveau Mavic, tout s'améliore, de la durée de vie de la batterie à la stabilité, en passant par l'appareil photo et les fonctionnalités intelligentes telles que la détection d'obstacles. Tout est beaucoup plus précis.

Pour moi, bien sûr, ce qui change tout, c'est le zoom. Je trouve que la qualité est franchement étonnante car je suis accro aux téléobjectifs. Ce zoom puissant a tout changé pour moi et m'offre un grand confort pour composer mon travail et je pense que DJI va continuer à améliorer cet aspect car les téléobjectifs me manque vraiment.

Quelles sont vos raisons de filmer avec des drones aujourd'hui ?

C'est fascinant de pouvoir rester sur Terre tout en contrôlant à distance des caméras dans le ciel. Pour moi, c'est une expérience totalement nouvelle par rapport à quand je filmais avec un hélicoptère. Il est évident que filmer avec un drone est bien plus pratique, économique, sûr et écologique que filmer avec un hélicoptère.

Je suis également complètement fasciné par les nouvelles prises de vue fournies par les drones FPV, notamment pour voir comment ces caméras peuvent désormais se faufiler dans les arbres comme un oiseau. C'est totalement nouveau et cela ouvre de nouvelles perspectives. Je suis fasciné par l'agilité de ces pilotes qui parviennent à réaliser ces clichés. Je dois également commencer à voler avec le DJI FPV.

Work in the fields between Chiang Mai and Chiang Rai, Thailand - Yann Arthus-Bertrand

Combien de télépilotes de drones travaillent avec vous ?

Le tournage du film « Legacy » a changé ma façon de travailler. Aujourd'hui, je ne voyage plus aux quatre coins du monde. On va sur internet, on cherche des télépilotes qu'on briefe, et ils nous apportent les images pour le film. C'est vraiment pratique et totalement satisfaisant, et cela a complètement changé ma façon de travailler. J'ai commissioné des dizaines de pilotes de drones pour des missions cette année.

Dromedary Caravan near Nouakchott, Mauritania - Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

Avez-vous des anecdotes à partager en filmant avec vos drones ?

J’ai la chance d’avoir une maison sur l’île de Port Cros, un peu isolée dans un endroit magnifique. C'est une des rares maison sur cette côte et, souvent, je vois des drones qui décollent de bateaux qui sont dans la baie et qui nous survolent. Je dois reconnaître qu’il y a des jours où cela m’insupporte car ils volent très bas mais que puis-je dire moi qu’il l’ait tellement fait !

Yann Arthus-Bertrand

© Yann Arthus-Bertrand

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Since 2006, DJI has led the world with civilian drone innovations that have empowered individuals to take flight for the first time, visionaries to turn their imagination into reality, and professionals to transform their work entirely. Today, DJI serves to build a better world by continuously promoting human advancement. With a solution-oriented mindset and genuine curiosity, DJI has expanded its ambitions into areas such as agriculture, public safety, surveying and mapping, and infrastructure inspection. In every application, DJI products deliver experiences that add value to lives around the world in more profound ways than ever before.

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